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Il résulte du simple bon sens que trois conditions doivent être remplies pour justifier une réduction drastique et rapide des émissions de CO2 dans le but d’éviter un réchauffement climatique nuisible à l'humanité :

  1. La preuve que la progression du CO2 atmosphérique, à son taux actuel, puisse encore augmenter significativement la température.

  2. La preuve que l'accroissement du réchauffement entrainerait plus d’inconvénients que d’avantages et que la balance des deux ait une nuisance globale qui dépasse les bénéfices prouvés du CO2 lui-même.

  3. La capacité technique et économique de modifier le climat par le biais du taux de CO2.

Aucune de ces conditions n’est remplie.

1° La majoration de l’effet de serre du CO2 :

Son impact sur la température n’est pas connu avec certitude, pour autant qu’il existe, car plusieurs scientifiques l’estiment inexistant.

Les 20 scientifiques qui ont estimé indépendamment la sensibilité climatique du CO2, c’est à dire l’augmentation de la température moyenne par doublement de son taux, qui ne sera pas atteint à la fin du siècle, se situe entre 0 et 0,8 degrés.

Le GIEC lui-même l’évalue à 0,78 degrés. S’il fait l’hypothèse d’un possible réchauffement au-delà, ce serait par la majoration de l’effet de serre de la vapeur d’eau secondaire à l’augmentation d’humidité de l’atmosphère. C’est en effet possible, sauf que cette majoration d’humidité secondaire au réchauffement - et indépendante de la cause de celle-ci - entrainerait plusieurs autres rétroactions non prises en considération par le GIEC et notamment une augmentation des nuages et donc de l’albédo, qui est le taux de réflexion du rayonnement solaire.

Or, une majoration de l’albédo d'une unité au-dessus de sa valeur actuelle de 29 % entrainerait un effet de refroidissement de 2 degrés.

Est-il dès lors sensé, sans aucune certitude que la progression du taux de CO2 puisse avoir une incidence sur le réchauffement, de consacrer des sommes faramineuses à la décarbonation aux dépens de l'adaptation et des autres problèmes planétaires comme la pollution ?

Dans un conte oriental, Nasreddine le sage qui était fou, ou l’inverse, cherche une médaille qu’il a perdue dans une ruelle. Il croise un ami qui lui demande s’il est certain de l’avoir perdue ici. Il lui répond : non je l’ai perdue dans cette autre ruelle là-bas, mais elle est totalement obscure, on n’y voit rien, alors je la cherche dans celle-ci, qui est bien éclairée...

2° La balance des bénéfices et inconvénients du réchauffement :

Les media martèlent l’avènement d’un réchauffement catastrophique incluant en particulier un accroissement des incendies et des évènements météorologiques majeurs, des morts par canicules et une submersion des iles, rivages et terres basses par élévation majeure du niveau océanique.

Toutefois, aucune de ces prévisions n'est observée actuellement.

Curieux journalisme, qui ne parle jamais des avantages majeurs du réchauffement ne prend pas la peine de consulter les statistiques. Car à lire ses rapports d’un peu plus près, on constate que le GIEC confond ses prévisions avec les faits en les présentant comme tels. En réalité, les incendies de forêts ont régulièrement diminué les dernières décennies et il n’y a aucune augmentation des différentes formes de tempêtes tropicales. Pas d’augmentation non plus des sécheresses, ni d’accélération de la hausse des océans, qui progresse depuis le début de l'holocène il y a 12.000 ans, de 120 mètres au total sur toute cette période, mais de moins vite au cours des derniers siècles.

Pour autant, il n’est pas déraisonnable de penser que la poursuite du réchauffement se traduise par une augmentation des périodes chaudes et de ses conséquences, ainsi que par une accélération de l’élévation du niveau marin, même si encore une fois ce n’est pas le cas actuellement. Cependant, les périodes froides seraient également plus clémentes ; et les statistiques montrent qu’il y a dix fois plus de décès dus au froid que  dus à la chaleur. Et il n’est pas démontré que la fréquence des tempêtes tropicales devrait augmenter. Mais surtout, d’immenses étendues de terres gelées deviendraient cultivables, en Sibérie, au Canada, et au bien-nommé Groenland, comme à l’époque aussi bien nommée optimum médiéval, lorsque les Vikings y avaient établi des cultures, époque où la vigne était cultivée en Angleterre.

Et plus important encore, indépendamment de son hypothétique effet sur la température, la croissance du taux atmosphérique du CO2, qui s’est déjà traduite par une augmentation de 30% de la biomasse, des rendements agricoles et du plancton océanique, permettra grâce à sa progression attendue une majoration supplémentaire des rendements de 25 à 70 % selon les cultures à la fin du siècle, avec une moyenne de plus de 40 % ; et il ne s’agit pas ici de suppositions mais bien d’un fait établi avec certitude, prouvé expérimentalement.a

3° La capacité humaine de changer le climat par le biais du CO2 :

En supposant de pouvoir produire en Europe en 2050 la totalité de la consommation d’électricité sans aucune émission de CO2, ce qui est déjà parfaitement utopique, cela ne réduirait les émissions que de
23 %, soit la part d’électricité dans la consommation d’énergie totale en Europe, un taux qui est de 20 % dans le monde. Le GIEC entretient la confusion entre consommation d’énergie et d’électricité, dont les taux sont très différents, à l’exception de la France, très nucléarisée.

La neutralité carbone dans le monde exigerait en réalité de multiplier par 5 la production d’électricité d’ici 2050 et d’exclure l’usage d'énergie carbonée pour toutes les activités humaines sans exception, dans les transports, le chauffage domestique, l’industrie et l’agriculture ; et sur base des chiffres du GIEC lui-même, la température à la fin du siècle n’en serait réduite que d’un dixième de degré… 

Les autres régions du monde et en particulier la Chine et l’Inde, qui totalisent à eux seuls la moitié des émissions, poursuivent l’ouverture de centrales au charbon, au rythme de deux par semaine en Chine. Les émissions aux USA vont également augmenter sous administration républicaine. Quant aux Africains, un quart de la population ne bénéficie d’aucune électricité et leur souci est de disposer rapidement d'énergie électrique bon marché, essentiellement d'origine thermique.

La neutralité carbone en 2050 n’est pas seulement techniquement impossible, elle est aussi financièrement impayable. L’Europe vient de décider d’investir un milliard d’euros pour la décarbonation en 2025 :

Un chiffre à mettre en regard avec l’estimation par Bloomberg du coût des mesures nécessaires pour atteindre l’objectif en Europe, 173.000 milliards, un montant supérieur au déficit cumulé de tous les États…

L'Europe dépense ainsi inutilement des sommes faramineuses pour tenter de réguler un réchauffement qui ne peut l'être et qui est d'ailleurs globalement bénéfique, en agissant sur le CO2 qui n'a sans doute aucune incidence significative plutôt que centrer ses efforts sur l'adaptation au réchauffement dans les régions où il pourrait avoir des conséquences nuisibles, en particulier par la protection des zones côtières contre une possible accélération future de l'élévation du niveau océanique.   

En résumé, la décarbonation n'a pas d'incidence prouvée sur le climat, et même si c'était le cas elle n'aurait aucune pertinence puisque dans le meilleur des cas son hypothétique effet serait au mieux insignifiant.

Les seules certitudes sont le bénéfice majeur de la progression du CO2 sur la végétation, le plancton et les rendements agricoles, le surcoût de l'électricité engendré par l’éolien et le photovoltaïque, les dégâts environnementaux résultant de leur déploiement, et l'accroissement majeur de la dette souveraine, la décarbonation techniquement impossible étant également impayable. En outre, les dépenses consacrées à cet objectif illusoire le sont aux dépens de l'adaptation locale aux changements climatiques et surtout des problèmes planétaires majeurs comme la pollution des terres et des océans, le manque d’eau potable, la dépendance énergétique et la biodiversité.

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